Chargée de mission des urgences sanitaires

Après son doctorat en chimie, Marie a d’abord travaillé dans le privé, notamment dans un laboratoire chargé des contrôles antidopage des chevaux de course. Au bout de quelques années, elle se décide à passer le concours qui la fera entrer dans la fonction publique. Sa motivation ? « J’avais envie de faire un métier qui me paraissait utile, concret et palpable », explique-t-elle.

Elle intègre donc en 2018 le Service commun des laboratoires de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, au sein du ministère de l’Économie et des Finances. Elle travaille sur le contrôle des résidus de pesticides dans l’alimentation.

Un rôle clé pour la sécurité sanitaire des alimentaires

En 2023, Marie obtient un détachement au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Dans le cadre de la police sanitaire unique de l’alimentation, ce dernier devient en effet le seul acteur compétent sur la réglementation et les contrôles relatifs à la sécurité de l’alimentation humaine et animale.

Cette passerelle vers le Pôle alimentaire de la Mission des urgences sanitaires l’enthousiasme : « Ce que j’aime le plus ? C’est une mission au long cours, très variée et qui ne s’arrête jamais. Il n’y a pas deux journées qui se ressemblent ! »

Concrètement, Marie a un rôle d’expertise des risques, mais aussi de coordination des actions à engager. « Par exemple, en cas d’alerte remontée, nous avons 24 heures pour analyser un produit alimentaire suspect. S’il s’avère dangereux, nous devons ensuite tout mettre en œuvre pour qu’il ne soit plus consommé. Nos interlocuteurs clés sont les départements quand cela concerne la France, ou encore des pays UE, voire hors-UE, quand le produit a été importé/exporté.» Marie est également la référente pour les Jeux olympiques et paralympiques pour la MUS. « Mon rôle est de veiller à la sécurité des aliments des différents acteurs des JO. Ici aussi, mes deux maîtres mots sont : réactivité et implication.»

Des évolutions possibles

Marie ne compte pas s’arrêter là. Son prochain objectif est de passer le concours d’Inspecteur de Santé Publique Vétérinaire (ISPV) qui lui permettra de ne plus être en détachement, mais d’intégrer pleinement le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. « Je suis déjà en catégorie A, mais je pourrai alors monter d’un échelon. Ce qui représente une belle opportunité d’évolution. »

Et pour plus tard ? Quand la possibilité se présentera, Marie ne dirait pas non à un poste dans l’Ouest de la France d’où elle est originaire. « C’est une grande chance de travailler dans un ministère qui donne accès à des missions aussi variées et stimulantes dans tous les territoires », conclut-elle