Un ministère au cœur des grandes transitions
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt se situe à la croisée des grands enjeux économiques, écologiques, sanitaires et sociétaux de notre époque. Il est à la fois l’architecte et le maître d’œuvre des politiques publiques nationales et européennes pour y répondre. Avec un objectif : rendre le présent et le futur plus équilibrés et durables pour l’ensemble des acteurs du monde agricole, les citoyens et les écosystèmes.
Porter une agriculture compétitive, sûre et résiliente
Premier producteur européen, la France est un grand pays agricole. L’agriculture (forêts et pêche incluses) est ainsi le 2e employeur national avec près de 390 000 exploitations et 580 000 emplois en France métropolitaine.
La « ferme France » est donc un secteur économique de poids, mais qui fait face à d’importants défis : préserver la compétitivité de la filière pour les consommateurs français et pour l’export à l’international, permettre à tous les agriculteurs et agricultrices de vivre décemment de leur travail, garantir la qualité et la sécurité de notre alimentation, soutenir les formes d’agriculture de proximité pour répondre aux demandes des populations et des territoires… Mais aussi encourager les vocations et la transmission intergénérationnelle alors que le nombre d’exploitations a diminué de plus de 20% ces dix dernières années.
À l’échelle européenne, acteur majeur de la PAC
Pour accompagner les mutations à l’œuvre, le ministère est un acteur majeur au niveau européen : tout particulièrement au travers de la politique agricole commune (PAC). Représentant le tiers du budget de l’Union européenne, cette dernière repose sur deux axes.
- le premier : une aide aux revenus directs des agriculteurs, afin de leur garantir un filet de sécurité en cas d’aléas climatiques, économiques, conjoncturels…,
- le second : un soutien à l’investissement dans l’agriculture de demain (adoption de pratiques agroécologiques, soutien à l’agriculture bio, recherche de sobriété dans les intrants, installation des jeunes agriculteurs, développement des territoires ruraux…).
En France, pilote de la loi Agriculture et Alimentation (EGALIM)
À l’issue des États généraux de l’agriculture lancés en 2017, la loi pour l’Équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une Alimentation saine et durable – EGALIM 1 – a été promulguée fin 2018. Ses objectifs sont clairs tant pour tous ceux vivant de l’agriculture que pour les consommateurs :
- permettre aux agriculteurs d’avoir un revenu digne en répartissant mieux la valeur,
- améliorer les conditions sanitaires et environnementales de production,
- renforcer le bien-être animal,
- favoriser une alimentation saine, sûre et durable,
- réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire.
En 2021 et en 2023, les lois EGALIM 2 et EGALIM 3 sont venues compléter ce dispositif, notamment pour mieux protéger la rémunération des agriculteurs, rééquilibrer les relations commerciales et améliorer l’information relative à l’origine des produits alimentaires.
50% au moins de produits durables et de qualité, dont au moins 20% en bio, dans les repas servis en restauration collective (à partir du 1er janvier 2022).
Tel est l’un des objectifs emblématiques portés par la loi EGALIM.
Orchestrer la planification écologique
Alors que l’agriculture couvre près de la moitié du territoire français, son impact est clé sur l’environnement et la biodiversité, l’aménagement des espaces ruraux, la préservation des ressources naturelles… Par ailleurs, le secteur représente le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre de la France (avec 19% du total national).
Ainsi, face à l’urgence climatique, énergétique et environnementale, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a pour ambition d’accélérer les efforts collectifs autour d’une planification écologique dotée d’un budget de 1,3 million d’euros (800 millions d’euros pour l’agriculture ; 500 millions d’euros pour les forêts).
Parmi ses mesures prioritaires : un soutien à l’agriculture biologique, des actions pour la décarbonation de la filière ou encore le soutien aux projets alimentaires territoriaux qui visent à relocaliser l’alimentation dans les territoires.
Découvrir les sept mesures concrètes de planification écologique
Au cœur de cette ambition environnementale, une attention toute particulière est consacrée aux forêts françaises, réserve de biodiversité. Ainsi, à l’issue des Assises de la forêt et du bois de 2021 et 2022, un plan d’action spécifique a été établi par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt pour une forêt protégée et plus résiliente.
En savoir plus sur le plan d’action pour la forêt de demain