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Direction et pilotage des politiques publiques
Chargée de mission filières viticulture et agriculture biologique
Ingénieure agronome de formation, Jennifer est aujourd’hui chargée de mission filières viticulture et agriculture biologique à la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Nouvelle-Aquitaine. Un poste centré sur la médiation, l’accompagnement des acteurs et l’expertise locale.
Après plusieurs expériences professionnelles, Jennifer a quitté la région parisienne pour s’installer à Bordeaux et rejoindre le ministère en juillet 2021. « Mes compétences en viticulture acquises dans le sud de la France, et mon expérience professionnelle dans le domaine des politiques publiques en faveur de l’agriculture biologique m’ont ouvert les portes du poste que j’occupe aujourd’hui. »
Un accompagnement de l’amont à l’aval
En se positionnant sur l’ensemble de la chaîne, « du champ et de l’exploitation aux débouchés et circuits de commercialisation », le service régional de l’économie agricole et agroalimentaire (SREAA) met en œuvre un accompagnement « amont-aval » des filières. « L’enjeu est de pouvoir mesurer les impacts et les conséquences de chaque maillon les uns sur les autres. Par exemple des baisses de production liées à des aléas climatiques peuvent impacter à différents degrés dans leurs effets et dans le temps les entreprises de transformation et commercialisation ». Jennifer est à l’avant-garde des sujets pour pouvoir agir le plus en amont possible et relaie la situation en interne. Elle participe à la recherche de solutions, avec l’appui des compétences au sein du service et oriente les opérateurs économiques vers les bons interlocuteurs pour faire face à leurs problématiques spécifiques.
Une connaissance fine des spécificités régionales
Jennifer assure l’animation inter-services et inter-administrations avec les services départementaux et régionaux pour la mise en œuvre des politiques nationales et souligne l’importance de la subsidiarité de celles-ci. Elle est également en lien avec l’administration centrale : « Nous déclinons les orientations nationales en prenant en compte le contexte régional. Ainsi dans les territoires, nous avons une connaissance fine de chacune des filières et des situations très diverses avec des modes d’organisations variées, des contextes climatiques et économiques différents ».
Des enjeux locaux qu’elle illustre par des projets territoriaux concrets : « Un des sujets importants porté au niveau local est l’arrachage sanitaire des vignes en Gironde ». Ce dispositif inédit en France favorise la dé-densification du vignoble bordelais pour limiter la progression de maladie comme la flavescence dorée. « Nous avons mené un travail conséquent entre les services de l’État et les représentants professionnels de la filière des vins de Bordeaux afin de mettre en place un dispositif d’aide notifié à la Commission européenne. »
Elle intervient également sur le développement de l’agriculture biologique en région et a notamment mené la concertation en vue de la rédaction du nouveau Pacte bio Etat-Région 2023/2027 avec ses homologues de la Région Nouvelle-Aquitaine, les agences de l’eau et les partenaires professionnels. « Ce travail a été facilité par de bonnes relations en région et un historique des réussites et échecs des actions menées au cours du précédent Pacte bio ».
Pour mener à bien ses missions, « être force de proposition, suggérer des solutions et faire preuve d’initiatives » sont des atouts majeurs au quotidien. Son poste nécessite par ailleurs un contact constant avec les acteurs locaux à tous les niveaux et une grande réactivité. En ce qui concerne la suite de sa carrière, Jennifer aimerait continuer à exercer des missions stratégiques et en responsabilité.
Le ministère en 3 mots par Jennifer
Reconnaissance
« Ce qui me plait le plus, c’est de voir l’aboutissement de mon travail. Mon expertise est reconnue en interne et je mesure quotidiennement sa valorisation au sein de mon administration régionale. »
Expertise locale
« Etre chargée de mission filières viticulture et agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine, c’est avoir une vision globale et une compréhension du territoire avec ses spécificités. C’est aussi bien connaître les enjeux (qu’ils soient techniques, humains, économiques), les réseaux professionnels, les partenaires techniques et les services publics impliqués au niveau régional et départemental. »
Ouverture
« Le suivi des filières agricoles nécessite d’investir un nombre important de domaines (techniques agronomiques, statistiques économiques, impacts environnementaux, enjeux sanitaires, attractivités des métiers, enseignement agricole, etc.). Concernant les thématiques qui ne relèvent pas de mon unité, s’il faut aller voir les collègues pour mieux comprendre, pour mieux expliquer, j’y vais ! »